mercredi 16 mars 2011

2009-06-30 – SEPAQ – Réserve faunique de la Mastigouche – Lac Sorcier


Voici un lac qui se passe de présentation. Le «Joyau» de la Mastigouche comme certains l'appellent. Eh bien oui, j'ai eu la chance d'y aller dans la première semaine d'ouverture, grâce évidemment à un bug du serveur de la SEPAQ, j'ai réussi a obtenir le lac en réservant à 9h15am, (cette année là, l'heure de réservation était de 8 h 30). Donc, pas besoin de vous dire que je ne tenais plus en place lorsque le tout a été confirmé.

Commençons par un peu d'information sur le lac. Premièrement, c'est l'un des plus grands plans d'eau de la réserve, et est très dangereux lorsque l'on s'y aventure par journée de mauvais temps. Ensuite, pour ceux qui ne connaissent pas ce lac, il est possible de prendre deux espèces, évidemment la truite moucheté, mais aussi la ouananiche. Évidemment, c'est cette dernière qui cause l'engouement pour ce lac. Ce saumon d'eau douce à été introduit au début des années 1900 par les américains du St-Bernard Fish & Game Club. Ceux-ci rêvaient de pouvoir pêcher la ouananiche dans leur secteur, et ont engagé des biologistes afin de valider s'il était possible d'en introduire dans certains lacs de la Mastigouche. Pour plus d'informations sur l'histoire du défunt club, je vous invite à consulter ces 2 sites web fort intéressants : 
  1. Site internet de St-Alexis-des-Monts, par Ghislain Dupuis
  2. Site internet de Pêche Reportage
Pour en revenir à la journée de pêche, évidement qui dit Sorcier, dit longue journée de pêche. Même à l'ouverture, ce n'est pas un lac facile. Il faut être bien préparé, moteur à gaz obligatoire pour votre sécurité, assez d'essence pour la journée, un habit de pluie au cas ou, une carte du lac, et je vous suggère fortement d'avoir en votre possession un sonar afin de pêcher dans les zones payantes. Je vous suggère fortement de faire vos propres recherches sur internet, il y a énormément d'information sur ce lac. De cette façon, vous pourrez vous préparer en lisant différents comptes-rendus de différentes sorties, à différent moment de l'été. La pêche peut être très différente au fur et à mesure que la saison avance. Certains disent plus difficile, moi je préfère dire que c'est différent, car si vous êtes capable de vous adapter aux conditions et que vous avez fait vos recherches afin de bien connaître ce poisson qu'est la ouananiche, vous aurez assurément du succès.

Donc, cela dit, passons aux choses sérieuses. En embarquant sur le lac, nous nous dirigeons vers la décharge du lac afin de tenter de déjouer 1-2 truites oubliées dans ce secteur. Après une vingtaine de minutes 3 petites truites sont déjouées, deux très petites que l'on garde, car blessés, puis une autre sortie par ma mère d'environ 3/4 de lbs. Début de la pêche à la ouananiche, 6 h, nous sommes sur le lac principal, c'est-à-dire passer la grosse île, et nous nous dirigeons vers l'île au Sorcier en longeant le bord à droite. Comme nous sommes de grands amateurs de pêche à la traîne, nous optons pour cette technique, même si plusieurs la délaissent sur le lac pour la pêche à la ligne morte. Nos armes de départ : 

Mon père = Le classique, Toronto Wobler 3po chartreuse suivit d'un gros vers

Ma mère = Williams Wabbler 3 po martelée or/argent suivit d'un méné 2 tons de gris Gul Alive

Moi = Soie calante type IV suivit de 2 streamers en « trailer», la première = AndréA #6, suivit 18 po plus bas d'une Claire-Y-Belle Variante Tandem (Mouche original de Frank Guimond)

          

À peine avons-nous lancé nos offrandes, que ma mère ferre et engage le combat avec une furieuse ouananiche. Elle saute, 1... 2... 3 fois, puis hop, elle se sauve. Ses sauts hors de l'eau lui a fait gagner le combat. Ouf, c'est parti pour toute une journée d'action!!! On continue sur notre chemin, encore tout énervé de ce combat, mais combien confiant pour le reste de la journée. À peine 5 minutes plus tard, en traînant à une vitesse variant entre 2 et 2.5 mph, je sens une attaque sur ma soie (90pieds) qui est complètement sortie de son moulinet ainsi qu'environ 75 pieds de « backing». On a immédiatement la confirmation que c'est une ouananiche grâce au saut caractéristique de ce poisson dynamite. Il est très loin, on a de la difficulté à évaluer la grosseur, mais ma canne à action rapide #7 est courbé comme jamais je ne l'ai vue se courber. Évidemment, je suis maintenant rendu à environ 200 pieds de fil de sortie puisque je ne peux freiner cette vraie torpille. J'attends donc qu'elle se calme un peu, et commence à mouliner. Je croyais que le jeu allait se calmer, mais j'étais dans l'erreur, dès que la totalité du backing a été rentrée dans mon moulinet, je me rends compte que je ressens beaucoup plus chaque coup de tête du poisson. Rendu près de la chaloupe, après environ 10 minutes, le saumon recommence sont spectacle aérien. Mais cette fois-ci, on peu bien évaluer ça grosseur, et mon stress augmente en flèche. On parle ici d'un poisson de plus de 20 po, avec une queue imposante, et encore pleine d'énergie. J'ai encore en tête le poisson perdu par ma mère un peu plus tôt, le coeur m'arrête à chaque saut. Finalement, après un bon 15 minutes de combat, qui m'a paru plus d'une heure, mon père glisse la puise à l'eau et emprisonne mon monstre. Wow, je suis aux anges, ma première ouananiche à vie, à la mouche, avec une de mes adaptations, que demander de mieux!!! Résultat : 3lbs pour 22po. Elle est très longue, mais semble mince. Peut-être n'a-t'elle pas encore déjeuner ce matin, il est encore tôt :) !!!


Remis de nos émotions, on continue notre chemin, et j'ai plusieurs attaques sur ma mouche tandem, j'en échappe quelques-unes, mais une autre belle de 2lbs, 18 po reste accroché et entre dans la puise. Maintenant que mes 2 ouananiches sont capturées, en guise d'égalité, j'offre ma moucheuse à mon père qui n'a toujours pas eu d'action aujourd'hui. Pendant ce temps, ma mère entre 1 autre ouananiche environ de la même taille que ma dernière. Bref, tout roule comme sur des roulettes. Nous ne sommes même pas encore rendus à l'île au Sorcier, et nous avons la moitié de notre quota de ouananiche. Je tente donc ma chance pour la grosse moucheté en équipant mon lancer léger d'une Toronto Wobler classique de gros format suivit d'une sangsue Gulp Alive. En passant du bord jusqu'à la petite île, mon père ferre sa première ouananiche, et au même instant je sens une secousse sur mon montage. Un doublé!!! Mais cette fois-ci j'ai une truite au bout de ma ligne. Une fois la ouananiche sécurisée dans l'embarcation, nous puisons une belle truite de près d'une livre.


Nous sommes maintenant rendus à l'île, et nous en profitons pour dîner puisqu'il arrive déjà midi. Le temps passe vite quand on s'amuse!!! Plan de match pour l'après-midi, on se dirige dépasser les croix, et on tente la ligne morte, tout en traînant afin de s'y rendre. Je passe vite sur cette partie de la journée, car nous n'avons vraiment eu aucun succès avec cette technique, ni même dans ce secteur que plusieurs nous vantaient. Nous avons passé une bonne partie de l'après-midi dans ce secteur en vain. Il faut croire que nous ne sommes vraiment pas doués pour la technique de la ligne morte. On décide donc de revenir sur notre chemin à la traîne. Mon père a encore ma moucheuse, ma mère a alourdi son montage avec une cuillère dont j'oublie le nom suivi d'une sangsue Gulp Alive, et pour ma part, je reste avec ma Pixie argent et rose. Je sens quelques touches, comme si je grattais le fond, je décide donc de ramener mon leurre afin de voir s'il y a de l'herbe d'accrochée, quand j'aperçois une minuscule ouananiche d'environ 6 po accrochée au trépied de ma cuillère. Heureusement, elle n'était piquée que sur le bord, et aura l'occasion de grossir encore quelques années encore. Elles sont féroces ces petites bêtes, ma cuillère devait bien mesurer près de 3 po.

Nous avons finalement pris toutes nos ouananiches, 6 au total, mais seulement 4 truites dont 2 minuscules. Avec l'attaque de la petite torpille de 6 po, j'ai eu une idée. Je reprends ma moucheuse, et j'attache de nouvelles mouches simples, du style attractif, et je monte 2 Toronto Wobler 2.5 po avec trépied à mes parents. L'une orange, et l'autre chartreuse. Nous passons une pointe rocheuse, et je remarque qu'il y a plusieurs grosses roches qui tapissent le fond. Quel bel endroit pour la moucheté. J'éteins le moteur à gaz, laisse la chaloupe dériver un peu, et prends le contrôle de l'embarcation avec le moteur électrique (je ne sors jamais sans lui, même au Sorcier). Ceci nous permet de pêcher une zone de 8 à 12 pieds au fond rocheux de façon très silencieuse. Soudain, mère est connectée à quelques choses de beau, le combat dur environ 5 min, et hop ce décroche. Nous sommes déçus, car ça semblait vraiment gros, mais nous ne perdons pas espoir, la technique semble marcher, puisqu'aucun poisson n'a sauté en dehors de l'eau. On repasse au même endroit, et hop, une reprise de l'assaut précédent. Cette fois-ci, tout se déroule parfaitement, et une superbe truite de 2.5lbs, 18po, est puisée. Wow, quel monstre. Je suis tout énervé, mon intuition semble avoir porté fruit. Je regarde mon père, et lui dit que c'est bientôt son tour, bien sûr, il me regarde en riant en voulant dire, « voyons donc qu'on va en prendre 2 comme ça en fin de journée ». Et bien, c'est pourtant ce qui s’est passé une vingtaine de minutes plus tard non loin de l'endroit où le premier monstre fût sorti. Copiez collé de la truite de 2.5 lbs à ma mère. On dirait 2 jumelles. Pas besoin de vous dire que l'on a tous un gros sourire collé dans le visage. On continue finalement notre chemin vers la grosse île afin de se rapprocher du débarcadère, tout en espérant que le dicton jamais 2 sans 3 se concrétise....

          


On tente notre chance devant la grosse île, mais en vain, vers 21 h on décide de partir en se disant que nous ne réussirons pas à faire mieux aujourd'hui. On finit donc avec un résultat de 6 ouananiches, et 6 mouchetés, pour un poids total de 9.25 kilos !!! (Ouananiches = 6.25 kilos, Truites = 3 kilos). Voilà ce à quoi vous pouvez vous attendre du majestueux lac Sorcier dans la réserve faunique Mastigouche. Je crois en effet que c'est une pêche « normale » en début de saison. Certains réussissent mieux pour la truite, d'autres captures de plus grosses ouananiches, mais somme toute, voilà une pêche respectable. Plus tard en saison, il faut un peu plus d'expériences, et de connaissances du lac, mais tout est possible. Vous le constaterez dans les prochains comptes-rendus.....

Voici donc le résultat en photo !!!

Ouananiches:


Mouchetés:



Ainsi qu'un petit cadeau pour ceux qui fréquentent notre blog. Voici mes meilleurs « spots » de pêche sur le lac Sorcier.

Vert = Ouananiche
Rouge = Truite moucheté


Bonne pêche !!!


2 commentaires:

  1. Merci pour l'info, je dois y aller le 9 juillet 2012 et j'ai besoin de toute l'aide possible. Merci

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    1. On vous souhaites bonne chance...ce sera certainement une journée mémorable!

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