lundi 28 février 2011

2009-05-16 - SEPAQ – Réserve Faunique de Portneuf – Lac Fou

Ayant participé pour la première fois au tirage au sort, et réservé un séjour pour la pêche avec hébergement dans la réserve faunique de Portneuf, nous voulions aller en reconnaissance dans la réserve que nous n’avions jamais visité auparavant. Notre plan, essayer un lac à la journée en début de saison afin d'apprivoiser ce tout nouveau secteur de pêche. Pour cette initiation, nous avons décidé d’y aller en grand, en s’initiant du même coup à la pêche à la truite grise. Jamais auparavant nous n’avions taquiné le touladi. Ce fut donc avec une réservation de dernière minute que nous nous sommes dirigé vers le lac Fou pour la 2e journée d’ouverture de ce plan d’eau situé juste en dessous du grand lac Lapeyrère sur la carte du territoire de la réserve faunique.


Comme tout bon pêcheur qui s’apprête à défier un nouveau poisson, je commençai donc à recueillir de l’information pour déjouer ce poisson encore inconnue pour moi. Ce poisson d’eau froide aime bien remonter près des berges et des structures au printemps, par contre, il n’est pas garanti qu’ils soient tous près de la surface. La truite grise vie très bien en dessous de la thermocline d’un lac, ce qui le rend difficile à pêcher sans l’équipement adéquat en pleine été. Donc, au printemps, même en eau froide, il peut se retrouver presque n’importe où dans le lac, autant à 5 qu’à 100 pieds de profondeur. Il faut donc se préparer en conséquence, n’ayant pas de downrigger portatif, ou de lignes plombées, la « jig » sera notre seule façon de les rejoindre en grande profondeur.

Une fois arriver au lac, vers 9h00, on comprend un peu mieux pourquoi on l’appel Fou, plusieurs baies, plusieurs hauts-fonds, des roches à fleurs d’eau, des îles, bref de quoi virer fou.
Toutefois, nous avons au moins une bonne nouvelle, la présence de structure rime souvent avec poisson !!! On commence donc à pêcher avec nos premières tentatives d’agencement de leurres. Mes 2 accompagnateurs décident d’y aller plus conservateur, comme il y a aussi de la truite moucheté dans le lac, ils tentent leur chance avec des cuillères suivit de vers de terre. L’un avec une grosse toronto wobbler de 3po, et l’autre avec une williams wabler martelée argent et or de 2po. De cette façon, ils prospecteront 2 profondeurs différentes. Pour ma part, comme je venais de me procurer une soie calante de type 4, en plus d’avoir commencé à monter mes proches mouches, j’optai évidemment pour cette technique. Première mouche utilisée, une Walter Tandem, encore toute neuve, monté par son créateur, Frank Guimond, pour qui la truite grise ne semble plus avoir de secret lorsque l’on regarde son blog :
http://frankguimond.wordpress.com/

Nous avons pêché la première partie du lac un bon moment, (la partie la plus haute à gauche de l’image), comme nous avait suggéré M. Coulombe, ancien directeur de la réserve faunique de Portneuf, au salon Expert Chasse suite à une discussion sur ce lac. Par contre, à midi, aucune touche, pas le moindre signe de vie sur le sonar, rien d’encourageant. Nous avons donc déménagé vers la 2e partie du lac, (juste après le rétrécissement de la 1ère partie). Mes acolytes décident de changer leur vers pour des imitations de poisson en plastique odorant d’environ 3-4po. Pour ma part, j’en profite pour essayer la Paul et Paul tandem, monté encore une fois par Frank Guimond, mais disponible dans certaines boutiques spécialisé comme Salmo Nature. Deux heures de pêche plus tard, nous sommes un peu découragés, toujours aucune prise. Que cela ne tienne, direction le grand lac !!! Nous exploitons les structures sous-marines, les « drops », les hauts-fonds, les grosses roches, tout ça dans l’espoir de présenter nos leurres à une truite grise en chasse pour du poisson appât. Malheureusement, nous avons été confronté à une journée venteuse, et il nous était impossible de pêcher à la « jig », nous devons donc tenter encore et toujours de pêcher à la traîne. Nous croisons quelques autres pêcheurs, qui nous disent que la pêche est difficile pour eux aussi, mais qu’ils ont quand même déjoué 2 petits spécimens sur le grand lac, YEAH, un peu d’encouragement pour les troupes !! Ce n’est que de courte durée, car le froid commence à nous transpercer le corps. Malgré le fait que nous sommes bien habillés, voir presque comme en hiver, le fait de ne pas bouger, ainsi que les forts vents, ne nous aident en rien. Il est maintenant rendus 17h, mes accompagnateurs commencent à désespérer, et parlent de partir bientôt. Je négocie serré, et je réussi à obtenir un dernier tour près d’une structure que je trouvais plutôt intéressante. Il s’agissait d’une pointe, mais qui continuait sous l’eau. Des deux côtés de cette pointe, la profondeur variait de 8 à 35 pieds assez abruptement. 

J’attache donc une nouvelle mouche, cette fois, une que j’ai montée, Il s’agit d’une adaptation d’une mouche de Frank Guimond, soit la Claire-y-Belle. Nous commençons donc notre dernier tour, je laisse presque toute ma soie calante sortir de mon moulinet, je traîne très loin de l’embarcation, et par ce fait même, assez creux. On se laisse un peu avancer par le vent, puisque celui-ci nous pousse directement vers la pointe, en plus de cesser de faire du bruit avec le moteur 9.9hp. Nous passons donc par-dessus la pointe, on retient notre souffle, du moins pour moi qui avait toujours espoir. Il était difficile pour nous de juger quand exactement nos leurres passerait sur la pointe, et nous avions peur de nous accrocher au fond, mais, il fallait tenter le coup, de toute façon, c’était notre dernier tour !!

Une fois assez loin de la pointe, nous commençons à fermer les livre comme on dit, le touladi n’ayant pas coopéré avec nous aujourd’hui, quand soudain, un coup franc sur ma canne, mon cœur fait palpite, mais non, nos craintes furent fondé, je me prends au fond … Ça ne semble pas vouloir bouger, nous arrêtons donc le moteur, et je tente de tirer un peu plus fort… Euh … ça donne des coups !!! J’en ai une !!!! Le combat s’engage, elle me déroule ma soie jusqu’au backing, je réussi à la ramener un peu plus près, il fait froid, tout le monde dans la chaloupe grelotte, de froid, mais aussi d’excitement. Nous apercevons pour la première fois la queue du poisson, ça semble bien, du moins, pour les yeux d’un pêcheur de moucheté. Nous sommes dérivés par le vent, nous accotons sur des roches près d’une berge, plusieurs obstacles encore entre moi et cette truite, des branches, des roches, qui menacent de couper mon bas de ligne à tout moment. Quelques « runs » encore, il est fatigué, opte il est puisé, c’est notre poisson !!! Une belle truite grise de 2.2lbs, prise avec l’une de mes mouches, lors du dernier tour de lac, quoi demander de mieux, voilà, je suis accro à ce poisson !!

Je vous laisse sur cette photo du poisson qui nous à fait patienter de longues heures, mais qui est venu récompenser une longue journée au froid !!!




 

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